Comme promis, je reprends aujourd'hui mes articles sur mon voyage au Bhoutan. Parce que les rédiger me rend heureuse, lire vos commentaires encore plus. Parce que voyager et apprendre plus sur les autres cultures est une chance. Et aujourd'hui, je vous emmène visiter le Dzong de Punakha, l'une des visites que j'ai le plus appréciée lors de mon séjour.
Après un réveil à 7h du
matin et un rapide petit-déjeuner, nous partons pour le Dzong de la
ville de Punakha. Celui-ci nous apparaît tout d'abord entouré d'un
léger voile brumeux, à la confluence de deux rivières, dite la
rivière mâle (Pho) et la rivière femelle (Mo). Il est très imposant et sa
position géographique ne fait que renforcer ce sentiment : au milieu
de la vallée, seul sur son île.
Nous nous déplaçons un
peu plus pour aller l'observer d'un petit parc situé sur les bords
de rivières. Dans ce parc, se trouvent encore énormément de drapeaux
de prières et si vous vous rappelez, je vous avais dit que je vous
expliquerai leur signification dans cet article, alors je m'exécute!
Il en existe de petites tailles et en
cinq couleurs : le rouge représente le feu, le vert représente le
bois et la nature, le bleu représente le ciel, le blanc représente
l'eau et le jaune représente la terre.Vous en verrez aussi des
blancs très longs qui sont là pour rendre hommage aux personnes décédées. Il y a aussi énormément de drapeaux le long des routes ou sur les cols des montagnes.
Mais revenons au Dzong.
Pour accéder à l'île, nous passons par une grande porte en pierre (imposante elle aussi) et empruntons un pont tout en bois peint qui enjambe les deux rivières. On voit de nombreuses personnes, habillées avec leurs habits traditionnels (un Go pour les hommes et une Kira pour les femmes), traverser le pont pour se rendre au Dzong, qui je le rappelle, a deux fonctions principales : administrative et religieuse.
Une fois passé le pont, nous nous retrouvons devant le bâtiment sur une sorte de place et, comme partout au Bhoutan,
de nombreux chiens sont couchés sur cette petite place permettant d'accéder au
bâtiment principal. Face au Dzong se trouve un petit temple (ci-dessus et non
visitable) et un stupa dans lequel Guru Rimpoche (l'unificateur du
pays) aurait séjourné pendant la construction du Dzong entre 1636
et 1637.
A l'intérieur, après
avoir monté une première série de marches abruptes, dans l'entrée
/ couloir quelques peintures nous font face : l'une représente la
longévité (le vieux monsieur), l'autre les signes du zodiaque qui
sont exactement les mêmes que dans l'astrologie chinoise. On peut
également apercevoir la parabole des quatre amis, une histoire que
j'ai beaucoup appréciée (je m'en suis même acheté une
reproduction sur feuille de bambou que j'ai accrochée dans ma chambre). Je vais
essayer de vous la rapporter ici.
Il s'agit de l'histoire d'un oiseau,
un lapin, un singe et un éléphant. Les quatre animaux doivent
s'entraider pour obtenir une graine et la faire croître : l'oiseau
l'attrape de l'arbre, le lapin la plante, le singe la fertilise (pas
de commentaire !) et l'éléphant la protège des intempéries. Ils
devront de nouveau s'entraider pour obtenir les fruits qui auront
poussé de l'arbre afin que chacun puisse en profiter. Mignon, non ?
Nous pénétrons ensuite
dans la cour intérieure du Dzong où se trouve un ficus religiosa,
un arbre sous lequel Bouddha (le Bouddha historique, que tout le monde
connaît) aurait médité, vous en verrez d'ailleurs souvent dans les
temples bouddhistes en général, pas uniquement au Bhoutan puisque
cet arbre représente la sagesse.
C'est une grande cour pavée
entourée de porches, escaliers et étages en bois peints. J'en profite aussi pour faire ami-ami avec le petit chat roux tout mignon couché dans la cour.
Comme d'habitude dans les Dzong, la tour du milieu sépare l'administratif du religieux et nous continuons donc vers le temple principal, dont la grande salle immense, a connu le mariage du roi actuel du Bhoutan. Mais encore une fois, aucune photo n'est autorisée à l'intérieur des temples et je ne peux donc pas vous montrer les merveilles qu'ils recèlent.
Comme vous pouvez le voir sur ces photos (seulement quelques unes sur les centaines que j'ai prises à l'intérieur de ce Dzong), les charpentes, les fenêtres, les balcons ou les portes sont tous plus beaux les uns que les autres : tantôt sculptés, peints ou même dorés... On en prend plein les yeux !
Dans les étages, nous rencontrons quelques moines, avec leur smartphones à la main, mais toujours très discrets et qui nous adressent souvent un signe de tête poli. Nous arrivons enfin tout en haut du bâtiment et avons une vue magnifique sur la vallée environnante et les deux rivières. Le soleil a l'air, d'avoir enfin envie de pointer le bout de non nez...Malheureusement, ce ne sera que de courte durée.
Mais il est déjà presque l'heure de repartir, car nous avons encore presque 7h de route à faire pour atteindre notre prochaine étape : la ville de Trongsa. Avant, nous faisons néanmoins le tour de la cour dans le sens des aiguilles d'une montre afin de pouvoir admirer l'immense stupa en son centre (rappelez-vous : toujours avoir le stupa sur votre droite ! C'est bon pour votre karma !)
Nous reprenons le superbe pont (je ne me lasse pas de ce genre de pont, ils me font penser aux films de Hayao Miyazaki, n'est-ce pas Camomille ?) et après un dernier regard sur ce majestueux Dzong, nous remontons dans le bus pour une longue route...
La prochaine fois, on fait étape dans les rizières et je vous ferai découvrir un petit temple de campagne, ça vous dit ? Mais en attendant, vous pouvez toujours relire mes articles précédents : sur Thimphu ou sur le col de Dochula !
A bientôt et bonne semaine !
Très jolies photos, l'architecture est vraiment superbe!
RépondreSupprimerMerci pour le clin d'oeil haha, avant même d'arriver en bas d'article je me disais que le pont me faisait beaucoup penser aux temples du Japon! ;)
Merci, c'est très gentil ! Et le pire (ou pas), c'est que c'est comme ça partout ! C'est juste magnifique ! Même si à la longue, cela me paraissait un peu répétitif. Unité architecturale oblige.
Supprimerle Bouthan semble hors du temps, tellement pacifique, un modèle pour les autres nations ?
RépondreSupprimerOui, un peu. en tout cas c'est l'impression que cela donne parfois. Comme bloqué hors de la civilisation par moment.
Supprimerles peintures sur le bois sont vraiment superbes : précises, colorées. c'est vraiment beau.
RépondreSupprimerde ton voyage, je pense que c'est ce que je retiendrai le plus, avec les superbes paysages verdoyants !
C'est assez incroyable mais également monotone parfois. L'unité architecturale, ça devenait pesant sur le long terme.
SupprimerPoint de vue paysage verdoyant, je n'en suis qu'au début. Au mois de Janvier, j'attaque avec du très lourd !
Je suis sous le charme de cette architecture particulière. C'est vraiment atypique. Entre montagne et rivière l'endroit donne à rêver... On dirait que cela est même hors du temps.
RépondreSupprimerSuperbe article !
C'est l'un des endroits que j'ai adorée là-bas, avec un autre dont je parlerai en Janvier ;-)
SupprimerC'est que ça donne envie le Bhoutan, j'ai même envie d'aller checker le prix des billets pour y aller! C'est magnifique! Par contre les moines avec les smartphones ça sonne bizarre lol!
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