BHOUTAN | QUE VOIR A THIMPHU, LA CAPITALE DU BHOUTAN ?


Cela fait presque un mois maintenant que je suis rentrée du Bhoutan et je ne vous en ai toujours pas parlé, je suis impardonnable. Enfin, non pas vraiment. Je n'étais pas là entre le 23 octobre et le 1er novembre, comme vous le savez. Et je dois vous avouer que je ne savais pas du tout comment vous raconter mon séjour là-bas. Après d'intenses réflexions (si, si), je me suis dis que pour faire bien, il faut faire simple, je me lancerais donc dans un récit chronologique. Ou plus ou moins. Et pour commencer, direction la capitale du Bhoutan : Thimphu. 



Ce n'est pas la ville par laquelle vous arriverez, puisque l'aéroport international se trouve à Paro; mais c'est la première ville que j'ai visitée avec mon groupe. Comme vous pourrez le remarquer sur les photos, ce n'est pas une ville immense, elle ne compte que 100 000 habitants (le pays en a 700 000) et elle a des allures de villages de montagne si l'on ne tient pas compte de l'unité architecturale imposée par le pouvoir en place (une monarchie parlementaire depuis 2007).


Nous sommes arrivés à Thimphu le 22 septembre mais n'avons commencé notre découverte de la ville que le lendemain, avec un départ à 9h de l'hôtel. 



Direction le Dzong de la capitale où se déroule le dernier jour de l'un des festival les plus importants du pays : le Thimphu Tsechu, en l'honneur de Guru Rinpoche, l'unificateur du Bhoutan. Mais avant de voir les danseurs, je dois vous expliquer ce qu'est un dzong, car vous en verrez encore beaucoup, presque un par ville que j'ai visité.

Le Dzong est à l'origine une ancienne forteresse défensive, construit lors des invasions tibétaines du XVIIème siècle et il remplit aujourd'hui deux fonctions : administrative et religieuse. Je reviendrais sur celui-ci un peu plus bas.



Maintenant, rentrons dans le vif du sujet avec ces fameuses danses et ce grand festival de trois jours. Lorsque nous arrivons sur place, le spectacle est déjà bien entamé et les places assises sont presque toutes prises. Peu importe ! Avec une autre dame du groupe, nous décidons de nous promener dans les allées de la cour du bâtiment tout en regardant (et mitraillant) les danseurs dans leurs jolis costumes aux couleurs chatoyantes et les atsara qui leur tournent autour.





Les atsara sont des sortes de clowns qui ont le droit de tout faire ou presque le temps des danses pendant ces trois jours de festival : cela va des pitreries gentilles ou véritables cochonneries... Certains sont en effet munis de phallus en bois d'une cinquantaine de centimètres et certains de leurs gestes sont plus que déplacés selon moi, mais cela ne gêne absolument personne ici, bien au contraire; ils en rient beaucoup ! Et l'atmosphère demeure très détendue et bonne enfant.





Le temps, ce jour-là, est assez étrange et nous alternons entre gros nuages gris et presque froid, puis ensuite un grand soleil brûlant et qui donne mal aux yeux, à la longue, c'est un peu épuisant. 

Les danses ou chants sont parfois un peu répétitifs, et parfois enchanteurs, nous restons alors là, comme en transe en entendant certains instruments.





Nous restons à déambuler, ou avec un peu de chance assises, jusqu'à environ 12h30 avant de partir pour aller enfin visiter le Dzong et le temple magnifique qu'il abrite.

Je reprends donc mon explication sur ce Dzong : les parties administratives et religieuses sont séparées par une tour imposante. Le côté administratif abrite même les bureaux du roi actuel du Bhoutan. Mais hormis la cour centrale du bâtiment, peu d'endroits sont accessibles aux touristes, donc je n'ai pris que très peu de photos de l'intérieur.



Nous nous dirigeons ensuite vers le temple et pour y entrer, nous nous déchaussons et pénétrons en chaussette. Sachez aussi qu'il est strictement interdit de prendre des photos à l'intérieur de tous les temples bhoutanais, sans exception et c'est bien dommage, mais compréhensible quand on découvre la richesse des peintures.

Mille petits Bouddhas se tiennent dans des armoires en verre sur le côté et veillent ainsi sur la salle d'études des moines, la salle principale du temple. Au fond, se tient le Bouddha du présent, le plus connu aussi, Shâkyamuni, imposant et serein. A ses côtés, se trouve Guru Rinpoche (avec la moustache), celui qui a unifié le Bhoutan et amené le bouddhisme dans le pays au VIIIème siècle.




Lorsque nous sortons du temple, des cordes sont en train de tomber et nous forcent à rester sous le proche avant de partir déjeuner, et de continuer nos visites de la journée.


Nous voici cette après-midi au Memorial Chorten, ou stupa mémoriel (cela dépend si vous utilisé le mot tibétain ou bhoutanais) avec ses rouleaux de prière, ses nombreux fidèles et ses couleurs. 

Celui a été construit par l'une des reines du Bhoutan pour honorer la mémoire de son fils mort pendant une guerre. Il est ainsi devenu le stupa pour les morts au combat, d'où son nom. Il a un peu la fonction de monument au mort avec la dimension religieuse en plus.






Saviez-vous que pour avoir un bon karma, il faut faire trois fois le tour d'un stupa dans le sens des aiguilles dune montre et avoir ainsi le monument toujours sur sa droite ? Je l'ai fait, on ne sait jamais. Cela pourra peut-être porter ses fruits à l'avenir !


Nous reprenons ensuite la route pour aller rendre visite au Bouddha géant que vous avez vu en photo de couverture de l'article. Celui-ci domine la capitale du Bhoutan du haut d'une colline de 2500 mètres d'altitude.

Ce Bouddha représente le Bouddha du présent (dont je vous ai parlé plus haut) dans son incarnation la plus commune, il mesure 51 mètres et vient tout juste d'être achevé. Son inauguration en grande pompe était d'ailleurs prévu pour le lendemain. C'est une statue tout simplement impressionnante et a une vue incroyable sur la vallée qui s'étend presque humblement à ses pieds. Même si le temps n'était toujours pas au beau fixe, nous avons quand même pu apprécier un peu cette vue.




Le long de la montée / descente vers le Bouddha, on trouve de nombreux drapeaux de prière de petites tailles et de cinq couleurs attachées ensemble et des blancs immenses tout en longueur. Je vous en expliquerais la signification dans un prochain article.

Retour ensuite vers Thimphu pour aller visiter un petit temple datant du XIIème siècle et consacré aux enfants. Les parents viennent là avant la naissance d'un enfant pour que sa naissance, puis sa vie se déroulent le mieux possible, mais également pour aider les enfants malades à guérir. A cause du déluge qui s'est abattu sur nous à ce moment-là, je n'ai pu prendre aucune photos...

Puis il est l'heure de rentrer se reposer un peu à l'hôtel avant le dîner, mais avant, ballade dans les rues mal éclairées (mais tout à fait sûres) de Thimphu. Encore une fois pas de photo, luminosité bof bof...

Le lendemain matin, nous reprenons la route vers Punakha avec d'abord un petit arrêt.

Non, il ne s'agit pas d'un mot bhoutanais, mais d'un animal, et ce n'est pas non plus un animal mythique. Personnellement, je n'en avais jamais entendu parler avant de lire quelques guides sur le pays. Le Takin est l'animal emblématique du Bhoutan et ne vit qu'en Asie, dans les régions Himalayenne pour être exacte.

Les animaux sont très respectés au Bhoutan : il est interdit de chasser et de pêcher, il n'y a ni cirques ni zoo, et la plupart des Bhoutanais sont végétariens. Alors, vous devez vous dire que c'est étrange d'aller voir un Takin, mais en fait, il s'agit d'une petite réserve naturelle de quelques hectares dans laquelle une petite dizaine d'individus (ainsi que des biches et cerfs) vivent en total liberté. Si vous venez là-bas, il n'est pas garanti que vous puissiez en voir, car ils peuvent être à l'autre bout du parc.

Nous sommes venus peu de temps après l'heure de leur petit-déjeuner et un jeune retardataire était encore près des grilles.


L'animal ressemble à un petit orignal avec des cornes en tire-bouchon, un peu comme celle d'un bélier. Selon la légende, un des dieux l'aurait crée à partir d'une chèvre et d'une vache, même si je trouve qu'il ne leur ressemble pas du tout !



Et nous disons au revoir à Thimphu pour prendre la route vers de nouvelles découvertes.

J'espère que ce premier article bhoutanais vous a plu, je sais que vous l'attendiez depuis longtemps et j'avais un petit peu la pression. Pour le prochain article, on s'arrêtera au col de Dochula... !

A bientôt et bonne semaine !

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6 commentaires

  1. Très joli premier article, c'est très beau là bas! Je ne connais pas du tout ce pays et c'est vraiment intéressant de le découvrir! :)

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    1. Merci ! Ça été assez difficile de le rédiger. C'est un pays assez peu visité pour le moment, mais il commence à être de plus en plus connu !

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  2. Magnifique ! Ca donne vraiment envie, et tes explications sont précieuses, surtout pour un pays dont je ne connais rien... Vivement la suite.

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    1. Merci beaucoup ! J'essaie de faire de mon mieux et je suis ravie que cela te plaise ;)

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  3. J'adore votre blog ça représente effectivement ce pays, avec ses couleurs l'ambiance ainsi que la chaleur. Les photos sont au top! Merci pour ce beau reportage.

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    1. Merci beaucoup, c’et très gentil et motivant de lire ce genre de commentaires, ça me fait chaud au coeur ��

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